Fenomeno / Phénomène vient d’un mot grec qui signifie «je parais».
Il est question dans ce solo de frontière, de passage. Conçu à l’origine pour une évocation du monde migrant, Fenomeno, est la continuation du voyage entrepris pour «Sonore» (création 2017) et traverse d’autres espaces, d’autre histoires. De l’empêchement à la liberté, du petit au vaste, de l’intime (mémoires personnelles, l’Italie…) à un partage plus commun.
La relation geste/son sera musicale, reliée, fluide. Chansons, ballades, comptines, répétitions seront utilisées tour à tour. Fenomeno en italien, veut designer aussi une personne anormale, hors de l’ordinaire, étrange, ironique. La proximité avec l’objet sonore se déclinera en plusieurs images et tableaux successifs et donnera une énergie sensorielle à la pièce. Pièce physique, cinétique, Fenomeno racontera une histoire, un parcours accidenté mais riche, où l’on observera à la loupe des détails infimes et un monde intime qui résonne. >>>>>> Dans le flux sonore et du bruit émergent des figures d’inconnus croisés dans les villes, de personnes du quotidien ou d’un ailleurs, « un peuple gestuel » se croisera sans cesse dans la partition.
Pour ce travail je me suis inspirée du travail autour du bruit dans l’œuvre de la chercheuse Martina Raponi ( Sandberg Institut –Amsterdam) qui explore le champs du son «Les stratégies du bruit». Dans cette œuvre elle tente de mettre en lumière le son et le bruit et ses répercussions sur la vie humaine, politique, sociale, historique, philosophique. De l’invention des hymnes aux expressions du deuil national, de vociférations de terreur aux chants de liberté, violence et politique se nouent avec le son, la musique, les sonorités. Grondement, Mugissement, respiration, explosion. Chaque guerre a ses bruits. D’autres publications et articles ont été très important pour ce processus pour voir à quel point le son et ses vibrations peuvent influencer profondément nos vies et les relations humaines. Noise si “the chaos that resists to social order; the unintegrated entities that exist beyond culture”.
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En tant que personne malentendante je me suis toujours posée des questions par rapport à cet handicap/ protection et si et comment il a influencé ma vie et ma danse et bien sûr les relations avec les autres. Je m’intéresse à ce que la relation entre le corps et le son peut créer et comment le corps (organes, os) absorbe le son et ses vibrations et s’organise.
Pour moi sur le plateau le son est visible et représenté par plusieurs speakers disséminés un peu partout, ainsi il devient un partenaire visible et concret et devient le «médium» entre moi et le spectateur. Créer ainsi une connexion «vibrationnelle» avec les publics. En m’inspirant de ma propre vie en recherchant avec le compositeur Perig Villerbu des sons, des bruits, des archives, je plonge dans un univers où le temps n’est plus habitude mais ouverture.
Laura Simi In a political framework, the deaf are deaf to the hearing people, but they are also deaf to orders. Martina Raponi : NewNoises NewVoices
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Conception chorégraphique Laura Simi
interprète Laura Simi
Musique Perig Villerbu
Lumière Damiano Foà
Collaborations artistiques Martina Raponi, Neil Callaghan
Costumes Marco Mazzoni
Pas de dépôt de dossiers pour des résidences annuelles en ce moment
Pour déposer une demande de résidence d’interprète et d’accompagnement spécifique il faut déposer le dossier 5 mois avant la période d’accueil demandée.
3 dates butoirs : 30 janvier / 15 mai / 30 septembre
Toute compagnie accueillie en résidence doit s’acquitter des droits d’adhésion à l’association de 30 euros.
Comment postuler ?