Thomas Bleton

Suite à une formation de paysagiste concepteur, j’intègre en 2012 le conservatoire municipal du 12e arrondissement de Paris en théâtre. En parallèle je commence la danse et la poésie sonore avec Nadia Vadori-Gauthier. En septembre, mon oncle Marco se suicide. J’entends pour la première fois mon père parler de malédiction des Bleton. Très vite je vais avoir des douleurs aux lombaires que j’assimile à la danse et que ni kinés ni ostéos n’arrivent à apaiser. J’intègre des cours de danse classique et me forme au chant classique dans les conservatoires de la ville de Paris. Chercher la Femme en 2014 puis Le Sacre en 2015 sont les premiers projets hybridant danse, théâtre et chant que je co-écris avec les membres de la Grosse Plateforme. En 2017, Jean, mon père, fait une tentative de suicide. Je suis en vélo sur le rond point de la porte de Montreuil quand ma mère me l’apprend. Je rejoins une répétition de Antigone // Le monde est une merveille, réécriture du mythe par Angèle Peyrade, mise en scène par Jeanne Didier. Juillet 2018, Jean meurt. À l’hiver je fais un stage avec mon idole, Ambra Senatore, et entame une grosse période de dépression. En avril, à la montagne avec ma mère et ma soeur (l’année dernière nous étions quatre), à la suite d’une fondue savoyarde, mon estomac se rebiffe (et ne cesse plus de se rebiffer). Au printemps je joue pour les premières fois un seul en scène, autoportrait-documentaire théâtral : Mise au Point, Les plus belles images de ma vie. En vingt minutes, je retrace tous les moments où j’ai du de me mettre en valeur (profils de réseaux sociaux, auditions, lettres de motivations), pour questionner l’image que je renvoie de moi. En juin, autour de la mise en scène par Élodie Ségui du Songe d’une nuit d’été, je rencontre la compagnie du Premier Août. Je ne sors pas de ma déprime, j’ai besoin de changements, je quitte Paris pour retourner chez ma mère (et feu mon père). Avant le confinement, on poursuit la co-écriture avec Myriam Jarmache de Carmen, je chante pour moi même dans lequel je joue. À la sortie, nous jouons une première ébauche d’Anatomie d’une playlist, auto-fiction musicale mise en scène par Charlotte Arnaud. Été 2020 j’interprète un des rôles les plus jouissifs de ma vie, Edgar dans Le Roi Lear, mis en scène par Jean Bechetoille pour le festival La Nuit la Plus Chaude. Le collectif la Ville en feu entame sa seconde création, Les Planètes, traduction a capella du poème symphonique de Gustav Holst. Décembre 2020, je déménage de chez ma mère pour une colocation à Maisons-Alfort. En avril je commence une psychothérapie et interroge ma mère pour la première fois au sujet de mon père. En mai, je co-organise avec des membres de la Grosse Plateforme le festival sauvage La Grosse Brute, qui invite un bon nombre d’artistes à investir l’espace public. 

En septembre et jusqu’à mars 2022, je travaille aux projets de Jean Bechetoille Vie et mort d’un chien et Rest & Watch. Puis je prépare le 

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