Le surgissement, la rupture soudaine dans un continuum chorégraphique fluide, tels des images parasites dans le montage d’un film de cinéma, est l’un de ses « mouvements signatures »
La danse de Juliette Morel s’inspire des arts martiaux, des postures animales. C’est en étroite relation avec la respiration que sa gestuelle ventrale, centrée et viscérale est à la fois larvée au sol, lente et primordiale mais aussi fulgurante, rapide et aérienne. La respiration joue un grand rôle dans son travail car elle initie le mouvement comme une force qui tire, aspire, chasse, lâche, suspend, écrase, ou lâche, dans des mouvements soudains qui font résonner le souffle…
Son travail est axé sur deux dynamiques de mouvements en opposition pour montrer un corps traversé par des motifs ambivalents, qui oscille entre continuum fluide, dans la résistance à l’air, la lenteur, le cours continu, et irruption ou surgissement, en évoluant dans des ruptures soudaines, des breaks, des coups lâchés, lancés arrêtés ou projetés, comme c’est le propre de l’art martial de faire surgir le coup.
Ordre et désordre du geste, organicité et contraintes, tous ces motifs et ces matières chorégraphiques s’opposent dans la gestuelle et constituent un matériau ambivalent.
Juliette privilégie l’état, comme seule condition rendant possible l’expressivité, dans une danse incarnée qui prolonge le discours verbal… permettant ainsi l’évocation d’images ou de figures théâtrales. L’expressivité des danses ou du théâtre des traditions asiatiques telles le Kathakali, le Buto en passant par le lyrisme et le théâtre-danse de Pina Bausch, jusqu’aux danses hypnotiques de transes populaires etc… sont autant de sources d’inspiration pour elle.
L’Entraînement Régulier de l’artiste chorégraphique est réservé aux adhérents de micadanses.
L’adhésion (90€) donne accès librement à toute la Saison d’ERac. Ouverture des portes à 9h30. Pas de réservation.
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