Formée à la danse, aux arts du mouvement et de l’image, Nadia Vadori-Gauthier est chorégraphe. Elle active, par la danse, des liens à notre époque et à la Terre. Ses propositions de recherche-création questionnent les frontières entre l’art et la vie, le visible et l’invisible, le mouvant et la forme, afin de produire un art qui permette de tisser de nouveaux agencements collectifs interconnectant humain et non-humain. Après sa première compagnie Les souliers rouges, elle crée Le Prix de l’essence en 2010. Elle développe des alternatives transdisciplinaires à la représentation et aux modes dominants de visibilité/corporéité, envisageant les images et les formes non pas comme destinations artistiques mais comme vecteurs de connexion au vivant.
Son travail investit une perspective éthique qui place la relation et la résonance à la source des processus. Auteure de sept pièces, elle compose avec la sensation, l’émotion, l’imaginaire, et l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire- énergétique qui l’engage à investir des états de perception modifiés. Au fil du temps, elle a créé une technique de danse en relation aux environnements nommée Corps sismographe®, permettant d’interconnecter intériorité et extériorité, conscient et inconscient dans la composition.
Artiste associée au laboratoire « Scènes du monde » de l’Université Paris-8, elle développe des propositions en lien aux oeuvres muséales et aux arbres. Elle est, par ailleurs chorégraphe pour Le Corps collectif, avec lequel elle élabore de partitions chorégraphiques impliquant une dimension collective élargie.
Depuis 2015, elle mène un projet chorégraphique quotidien de résistance poétique : Une minute de danse par jour. Un documentaire a été réalisé sur ce travail : Une joie secrète de Jérôme Cassou (sortie en salles en septembre 2019). En 2018, elle dirige la publication de l’ouvrage collectif Danser Résister (Éditions Textuel) et publie des articles dans des revues de recherche et ouvrages collectifs.