Mélanie Perrier

Après un détour par les arts plastiques et une parcours initial universitaire autour de la performance, Mélanie Perrier entame sa démarche artistique en articulant performance, gestes et vidéo. Après une décennie, elle se déplace avec évidence de l’image à la chorégraphie et de la performance à la danse, pour travailler autour de l’élaboration du mouvement et de l’épure du geste en affirmant une radicalité à partir de la forme du duo. Son parcours dans la danse est marqué par des rencontres déterminantes comme Deborah Hay, Lisa Nelson, Anna Halprin, Antonia Baehr, Christine Gérard…
La question du deux reste centrale dans son travail depuis ces années, et l’amène à formuler des projets pour le plateau, avec un souci grandissant autour de l’écriture du mouvement. En 2009, elle mène une collaboration avec la danseuse Julie Laporte avec qui elle développe les Partitions de promenades, dispositif chorégraphique pour groupe ou duo, en extérieur (présenté à la Biennale de Lyon, Montpellier, Sète, Paris, Montréal).
Elle fonde la Compagnie 2minimum en 2010. Chacune de ses créations s’inscrit dans une recherche autour de la mise en relation de deux personnes, là où le trio possède une personne en trop et le solo une personne qui manque. En 2011-2012, Mélanie Perrier fait partie des chorégraphes sélectionnés pour Transforme à la Fondation Royaumont, Programme International de Recherche et Composition Chorégraphique. En 2012, elle reçoit la mention spéciale du Jury à Danse Élargie/théâtre de la Ville/ Musée de la danse, pour Imminence. Ses créations sont ensuite soutenues par plusieurs CCN en France (le Musée de la Danse, CCN du Havre, CCNT de Tours, CCN de Caen), la DRAC Ile-de-France ainsi que par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis.
Depuis 2016, elle est artiste associée au CCN de Caen en Normandie. Sa compagnie a été également en compagnonnage au Manège de Reims, Scène Nationale de Reims, pour la saison 2016- 2017.
Soucieuse de renouveler les logiques de travail et les schémas de management spécifique à la création artistique, elle se forme depuis quelques années en coaching et management pour tenter de développer au sein de sa compagnie une éthique de la virtuosité de la relation. Les enjeux contemporains de l’éducation artistique et de l’action culturelle, en particulier ceux de la formation et de “l’accessibilité culturelle” constituent un autre pan de son engagement. Au sein de sa compagnie, elle mène depuis 2009, des actions de formations et de pratiques auprès de publics diversifiés résolument tournées vers l’altérité, allant des scolaires aux personnes hospitalisées, des personnes empêchées ou handicapés, aux personnes âgées, des enseignant-es, aux danseurs professionnel-les. Puisque tout est lié.
Elle est également très engagée dans la formation des Enseignants, autour de la didactique des arts et de la danse à l’école, notamment à l’ESPE de Paris.
Nourrissant son travail artistique d’un travail de la pensée, elle a créé parallèlement à sa compagnie le Laboratoire du geste en 2005, associé depuis à l’Institut ACTE/ CNRS
de Paris1, elle a crée en 2005 le Laboratoire du geste ( CNRS/Paris1) où elle mène avec une équipe de chercheurs et d’artistes des recherches autour des esthétiques du geste et outils pour la performance. Elle a été invitée à intervenir sur ces sujets sous forme de conférences, workshops, protocoles et ateliers de création en France et à l’étranger.

Ses triples champs d’investissement dans le champ de la danse, de la recherche et de la formation la place à un endroit unique du paysage français du spectacle vivant.

 

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