Lila Derridj

Lila Derridj est artiste chorégraphe, danseuse et architecte. Elle se questionne sur les formes que revêt le pouvoir dans ce qu’il a de discriminant. C’est parce qu’elle se déplace en fauteuil roulant, que l’architecture l’a mené à la danse. On lui a appris à concevoir une cité, au service d’un capitalisme agressif, qui nivelle les singularités et engendre de l’exclusion. Des lieux au service d’un corps dit « idéal », standard, performant et productif, dans lequel elle ne peut se reconnaître. Elle porte un intérêt pour la danse contemporaine, car elle a bousculé les codes de références autour du corps « idéal », en interrogeant, notamment, les visions académiques du « beau » et les représentations esthétiques dominantes.
Les qualités de sa spécificité physique lui ont permis d’inventer un langage chorégraphique qui est au plus près de la singularité de son corps. Cela, dans l’exploration d’une danse où le mouvement est peu codifié. Elle est sensible à la danse rituelle.
Ses propositions cherchent autour de formes chorégraphiques qui lient les arts vivant aux arts plastiques et à l’architecture. Elle a coécrit des pièces et a été interprète dans des pièces chorégraphiques ainsi que dans une comédie musicale.
Elle enseigne depuis 2003 ; d’abord la photo, la vidéo et aussi l’architecture depuis 2012 à L’Ecole Nationale Supérieur d’Architecture de Paris Belleville. Depuis 2007, elle transmet également la danse. Elle participe en tant qu’intervenante à des conférences en France et à l’étranger sur des thématiques touchant à la danse et à l’architecture