Danseur et chorégraphe François Lamargot s’inscrit dans un processus de création singulier au carrefour de plusieurs formes artistiques.
Dès son plus jeune âge, des metteurs en scène tel que Pierre Trapet, Maryse Pouhle ou encore Didier Braun le conduisent à se produire au festival d’Avignon 1995 puis 1998. Des rencontres qui laissent une empreinte artistique durable dans son travail, parfois teinté d’humour et de théâtralité.
A l’adolescence, François Lamargot co-fonde le groupe, La XXe Tribu, dont le nom fait référence au fort lien d’amitié unissant les membres entre eux mais aussi à leur quartier d’origine, le 20ème arrondissement de Paris. Une rencontre qui sera déterminante dans l’affirmation d’un esprit hip-hop.
Dès 2002, Il participe à différents battles avec la XXe Tribu mais aussi en solo et affine sa technique en break et house dance. En parallèle, il se forme auprès de pédagogues reconnus en contemporain, jazz et classique et construit une gestuelle hybride de ses différentes influences. Une approche pluridisciplinaire qui lui permet de travailler avec des chorégraphes aux langages variés : Claude Brumachon, George Momboye, Laura Scozzi, Yann Lheureux, Salia Sanou et Seydou Boro, Blanca Li, Anne Nguyen, Ibrahima Sissoko … En 2010, il devient l’assistant chorégraphe d’Anthony Egéa, notamment pour Rage réunissant des danseurs du continent africain puis Middle pour le Beijing Dance theater à Pékin. Il assiste également Mourad Merzouki pour une création avec l’école de cirque Fratellini. Des créations à l’échelle internationale qui contribuent à forger son expérience en tant que chorégraphe.
A tout juste 20 ans, accompagné des danseurs de La XXe Tribu, Il signe sa première pièce, Horizon. Mais c’est avec Akasha en 2011 puis Gardien du Temps en 2015 qu’il affirme une écriture chorégraphique hétéroclite. Il y développe un genre nouveau où danse contact se conjugue avec danse hip hop et contemporaine.
A travers ses pièces, il s’inspire de nombreux écrivains et philosophes pour retranscrire des convictions qui font sa singularité : Lao Tseu, Marguerite Duras, Luis Ansa, Dôgen, Lin-Tsi … Autant d’inspirations donnant naissance à un univers singulier qu’il partage à l’occasion de nombreux stages et commandes dans divers pays : Nouvelle-Calédonie, Comores, Haïti, Gabon … Ils y forment de nombreux danseurs (Pro et semi/pro) qui constitue un vivier d’expérimentation pour ses créations.
En parallèle, sa passion pour le cinéma le conduit à réaliser plusieurs courts-métrages dont Reflet qui fait introduction à la création du solo éponyme. 2018 est l’aboutissement de deux années de recherche pour un spectacle singulier à la frontière entre danse/théâtre et vidéo avec l’appuie de Laura Scozzi en tant que dramaturge. Une forme atypique qui l’inscrit dans une nouvelle évolution.
Ce nouveau format constitue une nouvelle étape dans le cheminement et la recherche créative de François Lamargot, qui expérimente un peu plus et pousse à nouveau les frontières de la danse en travaillant avec la vidéo.
Aujourd’hui, François travaille sur de nouveaux projets chorégraphiques dans la continuité du chemin emprunté ces dernières années, emprunts de mélange et de mixité, tant sur le plan technique qu’artistique.