CARLOTTA SAGNA a commencé à étudier la danse très jeune, avec sa mère, Anna Sagna, elle-même chorégraphe et pédagogue à Turin. « Avec elle nous travaillions les fondamentaux. Une grande attention était portée vers la notion de l’espace que nous distinguions entre espace interne et espace externe. Cet enseignement a été le plus important de tout mon apprentissage. » Elle a poursuivi sa formation à l’Académie de danse classique de Monte-Carlo, puis à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles. Elle a intégré la compagnie l’ensemble de Micha van Hoecke. Pendant trois ans avec Anne Teresa de Keersmaeker au sein de sa compagnie Rosas elle s’est penchée vers l’analyse musicale et le rapport entre sa structure et sa charge poétique (créations : Ottone Ottone, Stella, Achterland). Entre-temps elle a poursuivi un travail de recherche avec sa soeur Caterina Sagna. Elles se sont approchées d’oeuvres littéraires en s’interrogeant sur la liaison entre écriture littéraire et écriture chorégraphique. (Lemercier, Cassandra, La Testimone, Isoy, Relations publiques, Heil Tanz). Avec Cesare Ronconi, et sa compagnie Il teatro della valdoca elle s’oriente vers une forme de plus en plus théâtrale. (Antenata, tornare al cuore.). En 1993 commence une longue collaboration avec Jan Lauwers au sein de Needcompany. Dans ses spectacles le texte est un élément cardinal, le jeu, souvent en plusieurs langues, cherche à être transparent ; la danse, toujours présente, n’est plus au premier plan. (Orfeo, The snakesong triology, Needcompany’s Macbeth, Caligula, Morning Song, Needcompany’s King Lear, DeaDDogsDon’tDance/DjamesDjoyceDeaD, No Comment). Elle cofonde Le comité des fêtes avec Dan Jemmett et Philippe Sturbel (Le musée du désir de John Berger). C’est grâce à la complicité et au soutien de Jan Lauwers qu’elle commence à écrire ses propres pièces à partir de 2001. Humour et tragédie se côtoient – Tourlourou. Une quête sur les contrastes entre la discipline et la liberté, la rigidité et la poésie – Oui oui pourquoi pas en effet, interroge la transmission d’un héritage culturel, le croisement des générations – Ad Vitam, questionne les limites entre la norme et la folie. Elle recherche une autre alliance entre texte et danse, où ils sont moins entrelacés, mais ils se renforcent l’un l’autre par leur cohabitation – Petite pièce avec Olivia. En collaboration avec l’écrivaine Olivia Rosenthal. Une mise en relation de l’écriture littéraire et chorégraphique dans le cadre du festival Concordanses – C’est même pas vrai. Autour du mensonge. Séduisantes calomnies et impostures – Nuda Vita, en collaboration avec Caterina Sagna, questionne l’idée du clan et en conséquence de l’exclusion – Cuisses de grenouille. Pour jeune public. La danse comme apprentissage de la vie pour une enfant qui rêve de devenir danseuse – Fuga. Avec le musicien Arnaud Sallé. Une recherche sur l’interaction entre musique, danse et texte – Blue Prince Black Sheep. Un solo pour le danseur Amancio Gonzalez – On a jeté le bébé avec l’eau du bain. Duo avec Olivia Rosenthal sur la mémoire ou la perte de la mémoire. Elle a travaillé en tant qu’interprète avec Sylvie Reteuna sur les spectacles Phèdre pauvre folle, Nous étions d’une seule pièce et Genèse & Médée sur des textes de Jean-Michel Rabeux. Elle est interprète de Georges Appaix, de Maxence Rey, de Jean- Christophe Bleton, et de Mauro Paccagnella et Alessandro Bernardeschi.