Le festival Fait Maison, grand rendez-vous de la pédagogie de micadanses, revient pour une neuvième édition qui s’intéresse aux méthodes en danses, à leur source, leur pratique, leur transmission, leur écriture. Au programme, des ateliers, des rencontres, des conférences dansées et des plateaux partagés ouverts à la diversité des pratiques et des esthétiques développées tout au long de l’année en studio. Cette année : derviche contemporain, PrésenceMobilitéDanse® , danses indiennes, danse contemporaine, danse baroque et danses bulgares vous attendent …
Tout est gratuit, il suffit de réserver !
L’art des 3 mouvements intègre les techniques du yoga, Feldenkrais, Pilates, Qi gong, Graham, celles des arts martiaux asiatiques, brésiliens et européens, des danses du monde (Inde, Moyen-Orient, Afrique, Brésil) et enfin de l’improvisation libre. Il s’agit de rendre l’esprit et le corps disponibles à toutes formes d’énergies. L’atelier se structure en trois Mouvements : des exercices holistiques d’abord, des arts martiaux ensuite et enfin une pratique de la danse, des pas et un travail sur les énergies.
Un atelier pour explorer la technique des Barres Flexibles de Wilfride Piollet, qui proposent un travail sur l’imaginaire du corps, et traverser différents outils pédagogiques issus de sa recherche. Pour Wilfride la danse est l’art de l’incarnation, c’est-à-dire l’art de l’instant où les trois aspects de notre personne, physique, sensible et analytique sont à l’unisson. Le technique d’échauffement des Barres flexibles a pour but de réveiller ces trois aspects.
Cet atelier s’adresse à toute personne curieuse de découvrir l’univers de la danse baroque.
Danse de cour des XVII ème et XVIII ème siècles, la danse baroque est à l’origine de la danse classique d’aujourd’hui. Menuet, courante, sarabande, bourrée, gavotte, et contredanse étaient des danses très prisées lors des bals. 2025 marque les 300 ans de la publication d’un des traités qui a permis la redécouverte de la danse baroque : Le Maître à danser, de Pierre Rameau, publié en 1725, une occasion de (re)découvrir la Belle dance !
Inspiré de la méthode Jooss-Leeder (basée sur les principes de Rudolf Laban), cet atelier est basé sur une conscience précise du corps dans l’espace, ainsi que sur sa dynamique. À partir d’ exercices de respiration, de rythmique, de déplacement dans l’espace, il propose un travail sur la fluidité du haut du corps et des bras en prenant conscience du poids, du swing, des oppositions et des différentes dissociations possibles. L’objectif étant « d’apprivoiser les sensations pour une meilleure justesse et compréhension du mouvement ».
avec Christine Gérard, Chloé Lejeune, Nadia Vadori-Gauthier, Christophe Duveau-Villéger, Jeanne Lakits et Marika Rizzi (présence d’autres invités en cours de confirmation)
débat animé par Emerentienne Dubourg
Dans l’histoire de la peinture et des arts, on parle de mouvements ou de courants qui nous permettent de situer chronologiquement des phénomènes de transformation et d’évolution esthétique. On parle aussi d’écoles ou d’ateliers. Dans la danse, on parle souvent de styles et de techniques, d’une histoire de formes qui se modifient, qui se transmettent autant dans l’artistique qu’en pédagogie. Les méthodes interviennent à cet endroit-là.
Dans sa définition, le mot méthode porte deux sens : Il peut s’agir de la meilleure façon de conduire un raisonnement en lien avec une action ou bien un programme de recherche qui forme un ensemble cohérent.
Selon ces deux sens, nous aimerions nous placer à l’intersection de ces deux pistes : meilleure façon de faire et recherche mêlées dans un domaine qui a trait au mouvement et donc par essence à l’évolution.
Une manière d’exprimer et de conduire sa pensée conformément aux principes du savoir : une méthode peut-être ?… Mais alors qu’est ce qu’une méthode en danse ?
Comment réinventer et organiser un registre lexical autour de la méthode qui comprendrait des notions telles que style, technique, histoire, écriture, pédagogie mais aussi création, invention, improvisation sans parler de qualités bien déterminées telles qu’exigence, bienveillance, écoute, empathie.
Pour explorer ces directions et comme tout débat, la discussion sera en grande partie alimentée par la parole de nos nombreux invités. Pour autant ce débat ne sera pas exhaustif, il est aussi sensé laisser place à d’autres interrogations que celles autour de laquelle nous naviguerons : qu’est ce qu‘enseigner une méthode en danse aujourd’hui ?
avec Hervé Diasnas, Lucas Viallefond, Nadia Vadori-Gauthier et Elise Vigier.
Échange animé par Christophe Martin, directeur de micadanses-Paris
Quels sont les enjeux à l’oeuvre autour de l’écriture d’une méthode, qu’ils soient pédagogiques ou formels ? Peut-on parler de typologie dans ce sous-domaine de l’édition en danse, qui historiquement, fut le premier ? Autrices et auteurs de méthodes viennent échanger leurs points de vue en prenant appui sur leur expérience : Nadia Vadori-Gauthier avec Réel machine, cartes à danser, Hervé Diasnas avec Présence Mobilité Danse, Lucas Viallefond avec Vade-mecum sur la méthode Jooss-Leeder et Elise Vigier sur la méthode Le livre du corps doux de sa mère Catherine May Atlani.
Fruit de ses recherches sur les rituels et pratiques chamaniques des Inuit de Sibérie sur l’intériorisation du squelette et des ses pratiques somatiques, Carlo Locatelli invite chacun à en faire l’expérience dans cette conférence participative. Après une introduction en images et la mise en mouvement d’un squelette, le public pourra expérimenter la « contemplation de son propre squelette », en le dessinant…
Aujourd’hui appelée danse baroque, la “Belle Dance” est le style pratiqué aux XVII ème et XVIII ème siècles, à la cour. Grâce à des traités comme Le Maître à danser de Pierre Rameau (1725) et à des artistes et chercheurs, la fin du XX ème siècle voit le retour de ce style. Cette conférence dansée vous invite à découvrir les sources à l’origine de ce renouveau. Elle est précédée d’un atelier d’initiation à la danse baroque ouvert à toute personne curieuse de découvrir l’univers de ce style très codifié.
Ici, le corps devient à la fois horloge et interprète, conscient de son propre poids dans des états d’esprit changeants. Chaque geste, qu’il soit léger ou ancré, traduit l’empreinte d’un état intérieur, une émotion particulière. À travers une série de chorégraphies captivantes, les danseurs explorent la façon dont le corps dialogue avec le temps, comment il devient un outil d’interprétation, révélant la profondeur de chaque instant vécu.
Ces temps du corps, que l’on ressent dans chaque mouvement, sont une prise de conscience subtile : celle du poids du corps dans l’espace et de son rôle dans la narration du moment présent. Les danseurs incarnent la lenteur méditative, l’explosion soudaine de l’instant ou la suspension en apesanteur, utilisant chaque état physique comme une clé pour interpréter le flux du temps. Ce dialogue incessant entre corps et esprit fait de chaque geste un reflet des cycles, des rythmes, et des émotions qui nous traversent.
Une invitation à voyager du Nord au Sud de l’Inde à travers les différentes facettes de ses danses : le Kathak (nord), la danse Manipuri (nord-est) et le Bharata-Natyam (sud).
Après un historique de chacune, on traversera les techniques d’apprentissage (frappes de pieds, mouvements des bras, des yeux et de la tête), les construction des danses (maîtrise des rythmes et architecture dans l’espace), leur narration (les textes sources, les histoires chantées et dansées avec les expressions du visage (Abhinaya) et les gestes des mains et du corps) et leur accompagnement musical (instruments utilisés : percussions voix, instruments à cordes.) Sharmila Sharma, Angela Sofia Sterzer et Shakuntala interviendront tour à tour pour permettre d’appréhender les différences et les points communs de ces trois styles. En conclusion, une courte chorégraphie dansée à trois sera présentée.
À l’issue d’un laboratoire conduit avec une quinzaine d’élèves, Hervé Diasnas présente un Vol dansé. Inspiré par les murmurations d’oiseaux et les bancs de poissons, le Vol dansé, d’une grande simplicité, repose néanmoins sur une grammaire technique élaborée. Il s’exprime à travers des évolutions complexes, développant le sens de l’espace et de l’écoute aux autres. Le groupe devient un organisme dansant, un volume en constante métamorphose, sculptant l’espace. Chacun des membres est connecté à tous les autres. L’ensemble glisse dans l’espace, évoluant en vagues, spirales et doux tourbillons, se contractant et se dilatant, tantôt mille pattes, tantôt éventail, rosace, comète, entrelacs… Ses vertus techniques majeures sont la douceur, l’élégance et la délicatesse.
Un documentaire sur le parcours artistique du chorégraphe et danseur Hervé Diasnas et sur la pratique du mouvement dansé qu’il a développée : PrésenceMobilitéDanse®. Une histoire de formation, de sentiments, de vocation artistique et éducative. Un portrait filmé pour laisser une trace de la vie et de l’œuvre d’une figure marquante de la danse contemporaine française.
Échos Androgyne est une proposition en deux temps, issue de l’approche pédagogique développée par Nour Joseph Gebrael dans ses stages de Derviche Contemporain à micadanses. Une quinzaine de danseur·euses tournoyant·es ayant suivi cet enseignement partagent un moment de danse en cercle, révélant l’essence d’une pratique où le mouvement devient rituel, soin et lien. Cette expérience collective, fondée sur l’écoute, la respiration et la gravité, est suivie d’un extrait d’ Androgyne, pièce chorégraphique créée en 2024. Nour Joseph Gebrael et Matthieu Convert y incarnent un duo tournoyant inspiré du mythe grec de l’Androgyne, explorant l’union originelle, la séparation et la quête de l’Unité. Portée par une musique vibrante, cette danse de l’intime mêle spiritualité soufie, esthétique contemporaine et amour queer. Échos Androgyne tisse une continuité entre transmission, création et transformation.
L’Ensemble Zora vous invite à une immersion dans la richesse et la diversité du folklore bulgare, fait de rythmes asymétriques, de mélodies envoûtantes et de danses énergiques. Après une brève introduction à l’histoire du folklore bulgare, à ses origines et sa culture, les six régions du pays seront présentées, mettant en lumière les spécificités de chacune d’elle (musique, rondes, costumes) avec une courte démonstration de danse en costume traditionnel. Une invitation à découvrir non seulement les mouvements caractéristiques, mais aussi la symbolique des costumes, riches en couleurs et en motifs.
Nuage d’étoiles – Marchand de sable – Deux fois – Reprise – Starcloud – Sandman – Twombly – Remake
La chorégraphie s’appuie sur chaque musique.
Les titres et leur imaginaire réel ou fantasmé reflètent une ambiance, une pensée, une possibilité d’expression, une façon de s’engager dans la danse, une appropriation de leurs mélodies, une écoute de leurs pulsations.
Distorsion, distorsion, distorsion, distorsion, distorsion.
État d’une partie du corps qui se tourne d’un seul côté.
Défaut d’un système qui déforme les images, les signaux qu’il doit reproduire.
Déséquilibre (entre plusieurs facteurs) entraînant une tension.