Raphaël Cottin

© Frédéric Iovino

 

Danseur, chorégraphe, pédagogue et notateur du mouvement en cinétographie Laban, Raphaël Cottin s’intéresse autant à la création chorégraphique qu’à l’étude du mouvement. Formé au Conservatoire de Paris dans les années 1990, il y reçoit l’enseignement de grands noms de la danse classique et contemporaine, comme Wilfride Piollet et Jean Guizerix, Peter Goss, Odile Rouquet ou André Lafonta, puis des études labaniennes, avec Noëlle Simonet et Angela Loureiro.

Il a dansé pour Stéphanie Aubin, Christine Gérard, Odile Duboc et Daniel Dobbels, avant de rejoindre en 2008 la compagnie de Thomas Lebrun (aujourd’hui directeur du Centre chorégraphique national de Tours) au sein de laquelle il a dansé en France et dans le monde entier dans Itinéraire d’un danseur grassouillet, Les Soirées What You Want ?, La constellation consternée, La jeune fille et la mort, Trois décennies d’amour cerné, Lied Ballet, Où chaque souffle danse nos mémoires, Avant toutes disparitions, Ils n’ont rien vu, et Mille et une danses (pour 2021) et Sous les fleurs.

Également directeur de sa compagnie, La Poétique des Signes, il conçoit des projets chorégraphiques où l’analyse du mouvement et les disciplines labaniennes tiennent une place privilégiée, occasionnant depuis une quinzaine d’années de nombreuses collaborations avec des musiciens, danseurs ou notateurs, autour d’une équipe fidèle. Auteur d’une dizaine de pièce ces dix dernières années, il est notamment invité par le Festival d’Avignon et la SACD en 2014 pour Buffet à vif, coécrit avec Pierre Meunier et Marguerite Bordat. C’est une légende, pièce destinée au jeune public, est aussi créée au Festival d’Avignon en 2017. Il conçoit en 2018 Parallèles, un duo où il partage la scène avec le danseur étoile Jean Guizerix et crée en 2019 Chemins provisoires, pièce à géométrie variable destinée aux musées, jardins et autres lieux patrimoniaux.

Il travaille aussi régulièrement comme chorégraphe ou assistant dans plusieurs productions musicales, aux côtés du metteur en scène Jean Lacornerie (notamment Bells are ringing en 2013, Roméo et Juliette en 2015, L’Opéra de quat’sous en 2016, The Pajama Game en 2019 dont il cosigne la mise en scène, ou La Chauve souris pour l’Opéra de Rennes en 2024), ou avec Thomas Lebrun (Les Fêtes d’Hébé pour l’Académie de l’Opéra national de Paris en 2017 et Les Pécheurs de Perles en 2023 de Georges Bizet pour l’Opéra national de Toulouse en 2023.

En tant que notateur du mouvement, il est membre expert du Conseil international de cinétographie Laban, dont il coordonne depuis 2016 le comité de recherche. Il est également auteur d’articles (entre autres : « Danser, écrire – sur l’écriture du mouvement », in Danse Contemporaine et littérature, entre fictions et performances écrites, de M. Nachtergael et L. Roth, Centre national de la danse, 2015) et de partitions (entre autres : le 3e acte de Lied Ballet de Thomas Lebrun) et s’implique fortement pour la diffusion des outils d’analyse du mouvement.

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