Max Diakok

Max Diakok découvre adolescent la danse dans l’univers des soirées Léwòz pratiquées dans les zones rurales de la Guadeloupe. Des maîtres ka l’initieront et le guideront par immersion. Très vite, il va s’exprimer dans les «rondes» formées par le public et les musiciens lors des soirées traditionnelles. Tandis qu’il poursuit sa recherche avec des groupes musicaux de Gwoka moderne pour lesquels il danse en solo, il étudie d’autres styles : modern-jazz, modern-ka avec Léna Blou, et modern-jazz à Paris (école Rick Odums), la danse contemporaine, la danse guinéenne. Plus tard, il intègre les compagnies de danse contemporaine de Germaine Acogny, Christian Bourigault, Norma Claire et participe à un spectacle chorégraphié par Jean-François Duroure.

Il développe sa propre gestuelle dans un style contemporain au sein de la Cie Boukousou créée en 2001. Il puise dans le gwoka, danse d’exutoire créée à l’époque de l’esclavage, ses énergies propres à exprimer la parole du corps et ses sentiments. Il se nourrit de l’univers des soirées Léwòz, de la théâtralité des gestes du pays profond, de l’histoire, de la parole des ancêtres, et de tout un riche imaginaire à la fois caribéen et universel.

La plupart de ses créations sont conçues comme des quêtes initiatiques conduisant les interprètes, de déséquilibres en contraintes diverses, à accéder à une force contagieuse ou dérangeante. L’idée de mémoire corporelle y occupe également une place importante.

Dans le domaine pédagogique, il assure une transmission en direction d’un large public composé d’amateurs et de professionnels et en direction des jeunes à partir de 5 ans, en milieu scolaire et associatif. L’originalité de la pédagogie réside dans l’apprentissage de l’improvisation dans le respect des codes et la singularité de chaque individu.