Dans cette pièce qui compare les notions de rites dits « primitifs » et de rituels contemporains, sept jeunes femmes incarnent différentes figures libres d’interprétation : amazones, lavandières, jeunes filles de pensionnat, ou encore religieuses. Elles interrogent les carcans dans lesquelles les femmes ont pu être assignées au cours des siècles et selon les cultures. Par la répétition de gestes autour d’un bassin d’eau, élément indispensable de la vie communale et seul espace de sociabilité féminine du village, ces derniers témoignent également d’une réalité actuelle brutale, mécanique et redondante où l’on perd une certaine forme de magie et une charge sacrée qui autrefois rythmait et temporisait les cycles en harmonie avec la nature. En ressort alors une problématique des richesses de la nature qui sont aujourd’hui de précieuses ressources qu’il faut s’approprier. Entre poésie et absurde, sororité et rupture, douceur et brutalité, cette pièce relate l’ordre étrange des choses.