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La danseuse et chorégraphe Juliette Morel s’inspire du processus de surgissement fantomatique de l’image parasite pour faire apparaître, comme un flash au cinéma, des figures parasites et spectrales qui constituent comme un grain de sable dans un engrenage…

Ces images surgissent telles des fantômes, dans le flot d’une gestuelle cohérente, en y mettant le désordre comme des restes d’histoires passées, telles un défaut, un problème, une question, un signal, qui dénature, interrompt, contredit, désorganise, la logique et l’ordre initialement proposé, pour ainsi révéler une vérité et questionner le présent.

Ainsi, les figures mythiques, tels Victor Jara, Violeta Parra, Lady Macbeth, Médée, la déesse Kali, la dame à la Licorne, la liberté, l’ouvrier, la sorcière… font irruption dans un montage chorégraphique explosif et constituent autant de symboles de désordre poétique, de rebellion et de folie dans l’ordre autoritaire …

Comme les fantômes du théâtre Nô japonais ou les personnages pasoliniens, ces monstres parasites nous parlent. Notre propre révolte mise en sourdine, est réveillée par ces fantômes, ces Ghost images, qui, rappelés à la mémoire, viennent libérer le « sauvage », l’instinctif et l’animal contenu.